Qui est Ryouma EBATA ?

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On me signale que ceci n’est pas une photo de M. EBATA. Toutes mes excuses.

Animateur évoluant dans le milieu depuis une dizaine d’années, il commence à se faire connaître. Il a signé seul, depuis l’automne 2014, deux génériques impressionnants.

Les premières traces de son travail dans l’animation remontent à 2003, où il va travailler comme intervalliste sur la série Di Gi Charat Nyo!
Dès 2004, il commence à travailler en tant qu’animateur clé sur diverses séries le temps d’un épisode (Beck 24, Paradise Kiss 7…) puis en 2005, il va occuper ce poste sur plusieurs épisodes de la série Noein, dont il sera également assistant-directeur de l’animation sur l’épisode 17.
Il va travailler, toujours comme animateur clé, sur ses premiers génériques en 2006 et 2008 avec Baldr Force Exe et Tetsuwan Birdy – Decode. C’est aussi sur Birdy qu’il va occuper son premier poste de directeur de l’animation (pour l’épisode 8).
Pendant tout ce temps, il continue de servir d’animateur clé de façon ponctuelle sur des séries et films (ceux de Macross Frontier, ou encore Welcome to the Space Show, dont il est également assistant-directeur de l’animation). En 2010, il est même animateur clé sur un film du studio Ghibli, Arrietty, le petit monde des Chapardeurs.
À partir de 2012, il multiplie les postes d’animateur clé sur des génériques de séries (le premier opening de Shirokuma Café, ceux de Tsuritama et Blue Exorcist, celui créé à l’occasion de la rediffusion, en 2013, d’AnoHana, les deux génériques de Busô Shinki…)

En 2012, toujours, il est nommé character designer et directeur en chef de l’animation de Busô Shinki, deux postes qu’il retrouvera, en 2014, sur Magical Warfare. Mais ce n’est pas pour ces deux séries de qualité douteuse qu’il vaut mieux le retenir.

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Magical Warfare (Mahou Sensou en VO), une série de qualitay…

 

En effet, si son travail est reconnu depuis quelques années, 2014 a été l’occasion pour lui de percer de façon magistrale, et de vraiment se faire connaître d’un public d’amateurs, avec deux travaux assez grandioses.

Le premier est l’épisode 17 de Yama no Susume Second Season (sorti en novembre 2014) dont il est à la fois le directeur de l’animation et le seul animateur clé. En effet, à l’instar d’un Space Dandy, Yama no Susume 2 a également été une véritable démonstration de talents menée par des animateurs doués, travaillant à plusieurs (l’épisode 13 est un très bel exemple de rencontre des styles) ou en solo (comme le 17e, par Ebata).

 

Sa seconde réalisation plus qu’impressionnante de 2014, c’est l’ending de la série Sora no Method, un générique dont il est à la fois responsable du story-board, réalisateur, directeur de l’animation et seul animateur clé. Accessoirement, cet ending est, à mes yeux, en terme de qualité et d’animation, le meilleur de 2014 (avec celui de Barakamon, autre travail solo, signé par Ryu Nakayama, un jeune animateur talentueux et ultra-prometteur).

Sora no Method était une petite série de l’automne 2014 assez riche en sakuga, et cet ending place la barre assez haut, avec, entre autres, son travail sur les mouvements des personnages : certaines démarches et poses semblent sortir d’un défilé de mode et, de façon générale, le soin apporté aux balancements de bras et à tous ces petits gestes réalistes (mais souvent zappés en animation). Si on y ajoute le travail sur les couleurs, la très belle réalisation de certaines séquences, et la belle synchronisation entre son et images, on obtient un générique assez épatant (surtout pour un travail solo).

 

 

Aussi bien dans l’épisode 17 de Yama no Susume que dans l’ending de Sora no Method, Ebata apporte un soin particulier à ses personnages, en animant, avec son style distinctif (et très expressif), des mouvements assez détaillés et, dans l’ensemble, réalistes et naturels.

La dernière réalisation en date d’Ebata, non moins épatante que les deux précédentes, c’est l’opening de la série Absolute Duo (janvier 2015). Déjà de bonne facture dans sa version à moitié finie, utilisée dans les deux premiers épisodes, il est devenu absolument dingue depuis l’épisode 3. La deuxième partie jusqu’alors assez décevante a laissé place à un sakuga de plus de 20 secondes, impressionnante chorégraphie, à mi-chemin entre baston et danse (cf. la seconde vidéo ci-dessous). L’opening offre donc un condensé de scènes d’action extrêmement bien animées, de mouvements fluides, de démarches caractéristiques de personnages d’Ebata et de hair-porn.

 


Je pense honnêtement qu’Ebata fait désormais partie des animateurs de talent dont la carrière va s’avérer plaisante à suivre pour les amateurs de belle animation. Il n’a pas encore la réputation d’une Megumi KOUNO, mais il semble être bien lancé, à présent. J’espère en tout cas que l’avenir ne me donnera pas tort.


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